Au crépuscule d’une journée ensoleillée, alors que le ciel se teinte de nuances dorées, la médina de Yamara s’éveille à la mélodie des âmes. Au centre de la place, un jeune musicien, Jafar, assis sur un trottoir, joue de son oud avec passion, captivant l’attention des passants. Ses doigts effleurent les cordes avec une délicatesse infinie, faisant vibrer des notes qui descendent comme des gouttes de rosée sur les cœurs asséchés.
Les marchés, parés de tentures colorées flottant au vent, débordent de marchandises ; des poteries aux motifs élaborés aux épices aux parfums enivrants. Les voix des marchands s’élèvent en un chœur vibrant tandis que les villageois se rassemblent autour de Jafar. Leurs visages s’illuminent, leurs soucis s’évanouissent lentement, emportés par la magie de sa musique. C’est comme si le temps lui-même suspendait son vol, invitant chaque âme à se glisser dans l’harmonie délicate qui emplit l’air.
La chaleur des notes touche les cœurs, évoquant des souvenirs d’amour perdu et de joies partagées. Tandis que les bougies des échoppes s’allument une à une, leurs lueurs douces dansent sur les pierres anciennes des murs, répétant les échos des histoires d’antan. Un murmure doux envahit la foule, une communion silencieuse orchestrée par la mélodie. Chaque note semble embraser le soleil couchant, piquant la nostalgie et entraînant les âmes dans un voyage à travers le temps.
Ignorant qu’il compose une chanson qui marquera l’histoire de la ville, Jafar, dans son monde, rêve que cette mélodie parvienne jusqu’aux royaumes lointains, inspirant ceux qui l’écoutent. Sa musique est une offre, un pont entre son âme et celle des autres, une promesse d’espoir et de rédemption que seules les notes peuvent porter.
Alors que Jafar joue, une jeune femme, Amina, se fraie un chemin à travers la foule. Son regard se fixe sur le musicien, pleine d’une admiration qui ne fait que croître. La magie de la musique l’enveloppe comme une étreinte chaleureuse. Elle se laisse porter par les rythmes envoûtants, et sans réfléchir, elle se met à danser sous les éclats de lumière du soleil déclinant. Son corps épouse les mélodies, chaque mouvement étant une réponse instinctive à l’appel du oud. Éblouis, les spectateurs l’encouragent, se joignant à elle dans une célébration improvisée de joie et de liberté. La danse d’Amina est un symbole vivant, une célébration des instants fugaces et des rêves oubliés.
Pendant ce temps, les lumières de la médina s’intensifient, créant une atmosphère féerique qui entoure le duo envoûtant. Une douce complicité s’établit entre le musicien et la danseuse. La musique de Jafar devient le pouls de la ville, vibrant à l’unisson avec le cœur d’Amina. C’est une rencontre faite de regards échangés, de sourires complices, scellant un moment magique que tous les habitants n’oublieront jamais. Pourtant, dans l’ombre des ruelles adjacentes, des murmures circulent. Une silhouette encapuchonnée observe la scène avec une inquiétante intensité, ses intentions cachées derrière un voile de mystère. Qui est cette figure, et quel rapport entretient-elle avec la mélodie enchanteresse qui résonne dans la nuit ?
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