Dans un paysage ravagé par la guerre, Rondal, le fier chevalier du royaume de Mardith, se tenait affichant une détermination à toute épreuve. La tempête qui rugissait au-dessus de sa tête reflétait ses propres luttes internes. Les rumeurs d’une invasion imminente par les Nordmen assaillants avaient frappé son cœur d’épée, alourdissant son armure de métal et d’inquiétude.
Son blason, illustrant un lion couronné sur un fond doré, flottait doucement derrière lui, un symbole d’espoir pour son peuple épris de liberté. Rondal avait juré de défendre la citadelle de Montchamp, posée majestueusement sur les collines brumeuses en arrière-plan. Sa promesse de protéger cette terre l’avait maintenu fermement ancré, malgré les incertitudes qui pesaient sur son avenir.
Tandis qu’il triturait l’emblème éraflé de son bouclier, des souvenirs de batailles passées envahirent son esprit ; ses camarades tombés au combat, l’adrénaline qui coulait lors des assauts. Ce combat serait différent. Ce n’était pas seulement pour la victoire que ses hommes allaient se battre, mais pour leur terre, leur famille, pour chaque silhouette évoquant des souvenirs chaleureusement chéris.
Alors qu’il levait son regard vers la citadelle floue, il se remémora les mots de son mentor : « L’honneur se trouve dans le cœur, pas dans l’acier. » Ces mots résonnaient dans son esprit alors qu’il se tenait prêt à répondre à l’appel du devoir. Ce n’était pas un simple assaut, c’était une démonstration de bravoure, un test de son engagement envers son royaume.
Avec une profonde inspiration, Rondal tira son épée, vérifiant sa netteté, et s’avança avec foi, déterminé à prouver que l’espoir et la bravoure pouvaient encore triompher, même dans les ténèbres les plus profondes. Les échos des pas de ses compagnons à ses côtés résonnaient, et ensemble, ils se lançaient vers le destin.
A mesure qu’ils avançaient, une silhouette se dessina au loin, émergent des ombres portées par l’orage. Rondal plissa les yeux, cherchant à discerner si cette apparition n’était qu’un mirage façonné par la tempête ou un signe envoyé par le destin. L’indécision se mêla à son audace; une nouvelle étreinte du cœur, un pressentiment, quelque chose d’autre se préparait dans l’ombre.
« Qui va là ? » cria l’un de ses compagnons, sa voix vibrante d’agitation. La silhouette se figea, puis avança d’un pas lent, tel un spectre se frayant un chemin à travers le brouillard de guerre. Rondal, soudain inquiet, se mit en garde, son épée scintillant à la lueur des éclairs. Était-ce un allié ou un traître ?
Avant qu’il ne puisse formuler une réponse, la silhouette se dévoila, révélant un homme de stature imposante mais visiblement épuisé. Ses vêtements étaient déchirés, recouverts de boue et de sang, et ses yeux, couleur d’acier, brillaient d’une intention passionnée. « Je viens de la foret de Grypfell, » annonça-t-il. « Les Nordmen approchent, mais ils ne viennent pas seuls… »
Les mots s’immiscèrent alors dans l’esprit de Rondal tel un poison lent. Une alliance inattendue ? Une trahison préparée ? Ses pensées fusèrent, cherchant à percer le mystère qui se profilait. La tempête continua de rugir, son vrombissement se mêlant au battement du cœur de Rondal, alors qu’une question hantait déjà son esprit : qui se cachait derrière cette nouvelle menace et quel choix déchirant devrait-il faire pour préserver la liberté de son royaume ?
La citadelle de Montchamp, illuminée par les éclairs, s’étendait, majestueuse mais fragile, comme un phare confronté à la tempête. Rondal comprit qu’il ne s’agissait pas uniquement de défendre son royaume, mais de déchiffrer un mystère qui pouvait en décider du sort, le sort de tous ceux qu’il aimait. Et alors qu’il se tenait là, l’esprit en proie à un tourbillon de questions, l’intuition sourde d’un danger imminent commença à palpiter dans son sein. Qui étaient vraiment les Nordmen ? Et quel prix le destin attendait-il pour le choix qu’il allait faire ?
Laisser un commentaire