Dans une ville obscurcie par le brouillard et les ombres, où les pavés luisent sous la lueur vacillante des réverbères, l’atmosphère est chargée d’un mystère palpable. Les ruelles, sinueuses comme un serpent, semblent murmurer des secrets, tandis que les silhouettes des maisons anciennes s’étirent dans la pénombre, leurs fenêtres perchées comme des yeux scrutant le monde en contrebas. Au cœur de cette obscurité, une astronome solitaire, Léontine, scrute les cieux, prête à défier le destin.
Léontine, bien que seule dans son modeste observatoire, n’en demeure pas moins déterminée. Ses cheveux châtains s’échappent en mèches indomptées de son chignon, et ses yeux, d’un bleu profond, brillent d’une lueur d’intelligence aiguisée, reflet de sa vie de dévouement aux étoiles. Ce soir-là, le ciel se dévoile dans toute sa splendeur, parsemé de constellations, comme un livre ancien à lire avec révérence.
Elle ajuste les lentilles de son télescope, le cœur palpitant d’une excitation qu’elle ne parvient plus à contenir. Une nouvelle étoile, qu’elle a nommée Arctura, se serait mise à briller avec une intensité inhabituelle, un phénomène qui pourrait bien bouleverser sa compréhension des lois célestes. Elle murmure pour elle-même, les mots caressés par le souffle frais de la nuit: « Que m’apportes-tu, Arctura ? »
Les heures passent, et Léontine, immergée dans ses calculs, ne remarque pas le temps qui file. Des bruits de pas résonnent sur le pavé en contrebas, peuplant la nuit d’une agréablement troublante mélodie. Elle se penche par la fenêtre, intriguée par l’écho de cette présence. Là, dans le brouillard, elle discerne une silhouette humaine, la tête haute, comme si elle défiait les ténèbres.
“Hé ! Vous là-bas ! Que faites-vous dans cette nuit ?” appela-t-elle, sa voix résonnant comme un écho lointain. La silhouette s’arrête, se tournant lentement vers elle, révélant un visage partiellement masqué par une capuche. “Je cherche des réponses, comme vous, astronome.” Les mots sont prononcés avec une profondeur qui lui donne des frissons.
Léontine se redresse, le souffle suspendu. “Des réponses ? Quelles réponses pourriez-vous espérer trouver ici, dans l’obscurité ?”
Le mystérieux personnage esquisse un sourire, ses yeux brillants sous l’ombre de la capuche. “Des vérités que seules les étoiles pourraient révéler, et les secrets bien gardés de l’univers.”
Intriguée, Léontine ne peut s’empêcher d’approcher un peu plus près de la fenêtre. “Vous savez donc quelque chose sur Arctura ?”
Le silhouette acquiesce lentement. “Mais attention, mademoiselle, toutes les vérités ne sont pas exemptes de conséquences.”
“Je suis prête à écouter,” répondit-elle avec défis, cette flamme de curiosité ravivant sa détermination.
Le personnage s’immobilise un instant, l’air pensif, avant de murmurer, presque comme un chant. “Alors venez avec moi. Ce que je vais vous montrer dépasse tout ce que vous avez appris – Astralys, la clé de l’univers.”
Le cœur de Léontine s’emballe — Astralys, ce mot résonne en elle comme une promesse oubliée. Mais avant qu’elle ne puisse répondre, la silhouette se détache de l’ombre et disparaît dans le brouillard, ses pas se perdant dans une mélodie de mystère.
La nuit enveloppe la ville, et Léontine se trouve seule à sa fenêtre, le cœur en émoi, un nouveau défi dressé devant elle. Que cache réellement cette Arctura ? Qu’est-ce qu’Astralys, et pourquoi cet inconnu semblait-il si sûr de lui ? Une chose est certaine : sa quête vient de prendre un tournant inattendu, et elle se sent irrésistiblement attirée à l’aventure.
Dans le ciel étoilé, l’éclat d’Arctura l’observe, comme si elle était le témoin silencieux d’un destin qui ne fait que commencer. Alors que l’obscurité se resserre autour d’elle, Léontine s’interroge : et si la vérité qu’elle cherchait se trouvait là, dans les ombres, prête à se révéler, mais à quel prix ?
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