Le Gardien des Rues

Le Gardien des Rues – Histoire fictive

Dans une cité médiévale vibrant de couleurs et d’animations, un chevalier stoïque veille sur son peuple. Son armure, bien que légèrement ternie par les batailles passées, brille au soleil du matin, tandis qu’il se tient droit, le regard fixé sur les ruelles grouillantes de vie. Les cris des marchands vendant leurs fruits frais et les rires des enfants jouant dans les allées résonnent autour de lui. Sir Armand, connu pour sa bravoure et sa noblesse de cœur, se déplace avec une grâce féline, conscient des regards admiratifs que lui portent les habitants de la ville.

« Regardez, c’est Sir Armand ! » s’écrie une petite fille, tirant la manche de sa mère alors qu’elles passent près de lui. Armand incline la tête en souriant, sa prestance rassurant les âmes timides.

« Que la lumière vous accompagne, petite dame », lui dit-il, sa voix grave mais douce, laissant dans son sillage une aura de protection. L’enfant, les yeux écarquillés, se cache derrière sa mère en riant. Il est bien plus qu’un simple soldat pour ces gens ; il incarne la force et l’espoir.

À l’angle d’une rue pavée, un groupe de jeunes gens s’agglutine autour d’un bard, écoutant de vieux récits d’exploits guerriers et d’amoureuses histoires de jadis. Sir Armand s’arrête un instant, absorbant l’atmosphère de joie et de camaraderie, mais son regard se fige brusquement. Au-delà de la fête, dans l’ombre d’un vieux bâtiment décrépit, une silhouette encapuchonnée semble l’observer.

Intrigué, Armand se dégage de la foule, ses sens en alerte. « Que fais-tu là, étranger ? » interroge-t-il, la voix empreinte d’une autorité calme mais décidée. La silhouette se redresse lentement, et une lueur éthérée s’échappe de l’ombre, illuminant brièvement le visage du mystérieux individu qui arbore une expression à la fois troublée et bienveillante.

« Je viens d’un autre temps, chevalier », murmure l’inconnu, sa voix mélodieuse chuchotant comme le vent. « Une grande menace plane sur votre cité, un mal ancien qui s’éveille. »

Les yeux d’Armand se plissent, la tension palpable s’intensifiant autour d’eux. « Si tel est le cas, que dois-je faire pour protéger mon peuple ? »

L’ombre hésite un instant avant de répondre, son regard perçant semblant scruter l’âme d’Armand. « Vous devez d’abord découvrir la source de ce mal. Elle réside là où la lumière se brise, où l’innocence s’évanouit. »

À ces mots, une enveloppe de brouillard commence à se former autour de la silhouette, comme si ses paroles dissolvaient le tissu de la réalité elle-même. Armand, ne pouvant détacher son regard de l’énigmatique figure, sent une insidieuse sensation de crainte mêlée à une curiosité ardente. « Attendez ! Que voulez-vous dire par là ? »

Mais au moment où il tend la main pour la saisir, l’étrange personne disparaît dans un éclat soudain, laissant derrière elle un parfum de mystère et une question brûlante au cœur du chevalier : que signifie cette prémonition ? Quel mal pourrait menacer sa ville bien-aimée ?

La fête continue, indifférente à l’événement troublant qui vient de se produire. Malgré les bruits joyeux et la lumière des lanternes, une ombre s’est installée dans le cœur d’Armand. Il se redresse, déterminé, et part à la recherche d’indices, conscient que chaque pas le rapproche de la vérité.

Les rues, autrefois familières, semblent désormais chargées d’un frisson sinistre, murmures d’avertissements voilés flottant dans l’air frais du matin. Et à chaque coin de rue, les ombres dansent, cachant peut-être davantage que de simples secrets…


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