L'Écrivain des Cieux

L’Écrivain des Cieux – Histoire fictive

Au cœur des vastes steppes mongoles, un écrivain, connu sous le nom de Serik, s’était isolé pour composer son chef-d’œuvre : un traité des astres, reliant la sagesse des ancêtres aux mystères de l’univers. L’air frais du matin lui caressait le visage, emportant avec lui les frissons de la nuit précédente. Assis sur un tapis vert, il avait empilé à ses côtés des rouleaux de papyrus, tachés d’encre et de pensées, témoins de son dévouement à cette quête inlassable.

Serik arpentait des symboles oubliés et des angles du ciel, son esprit emporté dans un tourbillon d’idées. Son encre flare scintillait, face à la lumière chaotique d’un Christian à l’horizon, dessinant des constellations qui, selon les anciens, avaient le pouvoir de narrer des récits. Des récits de rois et de guerriers, de héros et de mythes, échangeant leurs légendes avec celles des futures générations. Chaque trait qu’il traçait était comme un souffle de vie, une pulsation sur le papyrus, une prière lancée vers les cieux.

Les cavaliers au loin, silhouettes éthérées sur les dunes dorées, étaient les avertisseurs de tempêtes s’annonçant, menaçant la paix fragile du royaume. Leurs chevaux, puissants et agiles, s’éloignaient au galop, emportant avec eux des nouvelles, des tensions palpables, des murmures de danger. Serik, absorbé par l’immensité du ciel, sentait une connexion profonde avec les cycles de la nature, persuadé que le destin de son peuple était non seulement inscrit sur la terre, mais aussi dans les brillantes sphères au-dessus de lui.

Alors qu’il posait sa plume pour prendre un moment de réflexion, il se remémorait une ancienne légende transmise par son grand-père, une histoire tissée de sagesse, selon laquelle chaque écriture avait le pouvoir de changer le monde. Ces mots, glissés comme des étoiles dans le ciel, avaient le potentiel d’éclairer l’obscurité, d’apporter espoir et clarté aux âmes troublées. Avec chaque mot qu’il écrirait, il espérait soulager les cœurs lourds de détresse et d’incertitude, transformer leur douleur en force.

Finalement, alors que le soleil commençait à passer la frontière occidentale, teignant le ciel de teintes violettes et d’oranges, le volume orné de ses pensées vieillissait dans la lumière du crépuscule. Les premières étoiles scintillaient timidement, pointant vers les mystères qu’il s’apprêtait à dévoiler. Dans ce ballet de lumière et d’obscurité, Serik comprenait que bien plus que son encre, alimentée par ses rêves et ses désirs, son cœur serait la véritable clé pour comprendre l’univers et tout ce qu’il abreuve.

La nuit se rapprochait, porteuse de promesses tout autant que d’ennuis. Une brise légère balaya les steppes, faisant vibrer son tapis comme une mélodie lointaine, celle des ancêtres tous réunis autour d’un feu nourrissant des histoires. Mais alors qu’il s’apprêtait à plonger de nouveau dans ses écritures, un chuchotement au loin, comme une voix venue d’un autre temps, lui parvint : « Serik… Serik… ne pose pas encore ta plume… l’ombre d’un secret ancien s’approche… »


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