Les Lumières du Désert

Au cœur d’un désert asséché, là où le temps semblait s’être arrêté, se tenait la ville d’Alzahar. Autrefois florissante, elle avait été touchée par un fléau mystérieux, laissant ses rues désertées et ses marchés en ruines. Mais, ce soir-là, un étrange phénomène se produisit.

Des vents chargés de pluie se levèrent, annonçant l’arrivée d’une tempête, mais en même temps, des lanternes s’allumèrent dans chaque échoppe, répandant une lumière dorée. Les marchands, revêtus de leurs plus belles robes, étaient de retour : il s’agissait du festival annuel des Échanges, une nuit où les âmes perdues se retrouvaient pour célébrer la vie.

Dans les allées animées, des camélidés se déplaçaient lentement, chargés de marchandises exotiques. Les cris des vendeurs se mêlaient à l’odeur enivrante des épices. Une femme, vêtue d’un long voile noir, s’installait à une table, ses mains délicates exposant des trésors étincelants : des bijoux, des potions magiques, et des artefacts d’un temps révolu. À côté d’elle, un vieil homme, le visage buriné par les années, racontait des histoires de voyageurs intrépides qui avaient traversé les terres brûlantes pour atteindre Alzahar.

Les clients affluaient, attirés par la lumière et les promesses d’aventures. Les rires résonnaient sous les voûtes ornées, tandis que les gens échangeaient des récits de leurs voyages. Les oiseaux, semblant comprendre l’importance de ce moment, volaient en cercles au-dessus des têtes, témoins silencieux de cette renaissance.

À mesure que la nuit avançait, la pluie se transforma en une douce brise, et les étoiles commencèrent à percer le ciel nuageux, illuminant la scène d’une lueur féerique. Chacun réalisait que même au cœur du désespoir, la lumière pouvait percer l’obscurité. Cette nuit-là, Alzahar reprenait vie, prouvant que la force de l’humanité pouvait surmonter toutes les tempêtes.